Dans le dernier post je vous faisais part de comment j'avais vécu la retraite méditative dans un centre bouddhiste. Aujourd'hui je vais vous parler de ce que j'y ai appris lors des conférences. Pour rappel, le thème était "Vivre dans la joie et l'harmonie"...selon le Bouddhisme. Je vais donc vous transmettre ce que j'en ai compris, vous transmettre ma vérité.
La notion d'Interdépendance
Conte Chinois : On demande à un sage chinois quelle est la différence entre le paradis et l'enfer. Il répond :
L'enfer c'est d'être à un banquet, entouré de gens sympathiques, avec de la très bonne nourriture à profusion mais nous avons des baguettes de 2 mètres pour manger : il est impossible de manger !
Le paradis c'est d'être à un banquet, entouré de gens sympathiques, avec de la très bonne nourriture à profusion et nous avons des baguettes de 2 mètres pour manger : nous nous nourrissons les uns les autres.
Trouver la paix de son esprit c'est reconnaître la bonté qu'il y a en chaque personne.
Imaginez : vous êtes dans la rue, une personne vous bouscule. Vous pestez contre elle. Mais, peut-être cette personne est celle qui a validé votre dossier de prêt au siège de votre banque...ou peut-être travaille-t-elle dans l'usine qui a fabriqué votre dernier sac à main de marque...ou peut-être est-ce un agriculteur qui produit du blé, donc de la farine, et grâce à qui vous pouvez manger du pain tous les jours. Nous sommes tous interconnectés, interdépendants...sans la femme de ménage nos lieux publics seraient insalubres, sans les éboueurs nos rues des décharges, sans ouvriers...sans fonctionnaires...sans chefs d'entreprises...sans chefs d'Etat pour faire le sale boulot. Nous avons tous besoin les uns des autres. Alors, 1ère étape : le reconnaître, 2ème étape avoir de la gratitude pour toutes ces personnes (donc pour tout le monde), 3ème étape : l'amour inconditionnel (plus dur, je vous l'avoue).
Imaginez le nombre de personnes dont vous avez besoin pour boire une tasse de thé (matières premières pour la tasse, la fabrication, l'exportation, la vente... et la récolte des feuilles de thé, sa préparation...). Imaginez le nombre de personnes envers qui vous devriez avoir de la gratitude juste en vous préparant le matin ! Ouch, ça fait mal à la tête !
Alors on ne vous demande pas d'écrire un petit mot à chaque personne impliquée pour les remercier. Mais déjà, prenez en conscience 🙃
S'occuper de soi VS se préoccuper de soi
Si tu veux donner de l'eau à quelqu'un, assure toi que ta cruche soit pleine.
On entend donc par là qu'aimer son prochain c'est bien, mais prendre soin de soi et s'accepter est tout aussi important. Prendre soin de son corps et de son esprit est primordiale pour bien s'occuper des autres.
Un jour un sage m'a dit...ou plutôt une copine : une maman heureuse a des enfants heureux...transmettre du bonheur aux autres et plus facile quand nous sommes bien dans nos baskets.
Si vous êtes OK avec tout ça, allons plus loin : Aimons tout le monde !
Le bonheur du monde vient de la volonté que les autres soient heureux.
Toute la souffrance du monde vient de la volonté que le moi soit heureux.
Rendons les autres heureux, aimons les. Alors pas forcément par les actes car, comme on l'a dit plus haut, il faut aussi prendre soin de sa santé ; mais déjà ayons « l'intention de ». Par exemple, je suis en train d'écrire ce blog dans l'intention de vous apporter du bonheur. Vous fabriquez des savons dans l'intention d'apporter du bonheur à vos clients. Vous mettez votre papier à la poubelle au lieu de le jeter par terre car cela apportera du bonheur à ceux qui entreront dans ce parc propre.
Bon, allons toujours plus loin et répondons à LA question : comment aimer ceux qui font du mal (à nous, aux autres) ? Les criminels ?
Là, si vous arrivez à ce stade, vous êtes moine bouddhiste ou pas loin. Parce que, avouons le, on entend souvent des histoires de crime atroce. Donc voici la théorie.
Ces personnes ont des « perturbations mentales », il faut les voir comme des personnes atteintes d'une maladie. Ainsi, il est plus facile d'avoir de la compassion pour ces personnes qui sont, en fait, en souffrance.
La souffrance vient de la non acceptation de la souffrance : l'acceptation c'est accepter ce qui est inévitable. 👌
Est-ce qu'on parle de la vacuité, notion chère au Bouddhisme ?
La vacuité est l’absence d’être en soi : c’est l’absence d’existence propre, ce qui ne veut pas dire absence de sens. La vacuité insiste sur l’ interdépendance des choses, qui fait que rien n’existe de manière autonome ou séparée. La vacuité ne parle pas de néant mais de potentiel illimité permettant à n’importe quoi d’apparaître, de se transformer ou de disparaître.
En gros, l'arbre existe parce que nous le voyons, l'autre existe parce que nous le considérons... L'expliquer est compliqué mais disons que, pour faire simple, c'est l'esprit qui crée la matière, donc c'est nous qui créons notre monde (cf physique quantique).
Pour résumé :
Le bonheur est un état d'esprit, c'est en nous qu'on le trouve et non dans les choses extérieures, dans le matériel. Trouver le bonheur ce n'est donc pas changer l'extérieur, acheter une maison, une belle voiture, le dernier téléphone... c'est changer son état d'esprit en apprenant à changer le négatif en positif, en pensant plus aux autres qu'à soi, en reconnaissant que nous sommes tous interconnectés (et de bien des façons 😉).