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Syndrome de l'imposteur : frein ou superpouvoir ?

Dernière mise à jour : 4 sept.

Tu as déjà eu l’impression d’avoir réussi un truc par pur hasard, que les autres allaient bientôt découvrir que tu n’es pas aussi compétent(e) que tu le fais croire… et qu’on allait te retirer ton diplôme, ton poste... ?


Félicitations : tu viens de rencontrer ton colocataire mental préféré… le syndrome de l’imposteur !


Tout d'abord, clarifions les choses : on appelle ça un syndrome MAIS ce n'est pas une maladie et 70% d'entre nous seront touchés par lui au moins une fois dans notre vie.


1. Les origines (car, non, ce n’est pas juste dans ta tête)


On le croit souvent lié uniquement à l’âge adulte, mais il prend racine… dès l’enfance.


  • Les parents ou figures autoritaires "mode Dragon" : ceux qui trouvaient toujours le truc à critiquer même quand tu avais 19/20.

  • Les parents ultra-contrôlants : ceux qui voulaient valider tout ce que tu faisais… jusqu’à la façon dont tu ranges tes chaussettes.

  • Le manque d’attention : quand tu pouvais ramener un dessin d’arc-en-ciel et qu’on te répondait « ah… t’as fini tes devoirs ? »

  • Le harcèlement ou les moqueries : parce que parfois les camarades de classe sont de véritables coachs en démolition d’estime de soi.

  • Les comparaisons négatives : le fameux « Regarde ta soeur, elle… »

  • Les mauvais résultats scolaires : quand tu n’entrais pas dans le moule et qu’on t’a fait croire que c’était toi le problème (le système scolaire n'est pas adapté à tous).


Résultat : une petite voix intérieure qui chuchote (ou hurle) : "Tu n’es pas à la hauteur".


2. Les phrases typiques du syndrome de l’imposteur


Si tu t’es déjà dit…

  • « J’ai juste eu de la chance »

  • « Tout le monde peut le faire, ce n’est rien »

  • « Si je réussis, c’est parce que les autres m’ont surestimé »

  • « Je ne suis pas vraiment qualifié(e) »…


syndrome de l'imposteur

3. Comment savoir si tu as le syndrome de l'imposteur


Il y a certains signes qui ne trompent pas... As-tu déjà reconnu un ou plusieurs de ces comportements chez toi ?

  • Tu travailles dur, tu te donnes à fond (pour éviter qu'on remarque ton "manque de qualifications" ???)

  • Tu caches tes véritables opinions (pour ne pas qu'on s'aperçoive de tes "lacunes" ?)

  • Tu cherches à impressionner un mentor "supérieur"(besoin de validation et de reconnaissance ?)

  • Tu es perfectionniste (pour prouver ta valeur aux autres ?)

  • Tu sous estimes ton travail ("bof, tout le monde peut le faire")

  • Tu as du mal à accepter les compliments

  • Tu t'auto sabotes... pour avoir une bonne excuse de justifier ton échec ("je sais, je n'ai pas assez réviser, c'est pour ça que j'ai raté mon examen")


3. Transformer la bête en alliée


Le syndrome de l’imposteur n’est pas qu’un ennemi : bien canalisé, il peut devenir un moteur.

  • Il te pousse à te former : parce que tu veux prouver (à toi-même) que tu sais.

  • Il te rend humble : tu n’iras pas bomber le torse en mode « moi je sais tout » (même si parfois… tu pourrais).

  • Il peut être un excellent détecteur de bullshit : tu t’auto-évalues régulièrement et tu t’évites le piège de l’arrogance.


4. Comment réduire son impact (sans l’éliminer à coup de pelle)


  • Reconnaître tes réussites : note-les noir sur blanc, même les petites.

  • Arrêter de te comparer à des extraterrestres (genre Elon Musk ou Beyoncé)... par contre tu peux t'en inspirer !

  • Demander du feedback constructif : pas juste un « c’est bien » ou « c’est nul », mais pourquoi.

  • Remplacer tes phrases limitantes par des affirmations réalistes et positives.

  • Accepter que l’erreur fait partie du jeu : ce n’est pas une preuve d’incompétence, juste d’humanité.


Conclusion

Le syndrome de l’imposteur n’est pas là pour te pourrir la vie (même si on dirait parfois qu’il a signé un contrat en ce sens). C’est juste un garde-fou qui, mal réglé, devient un frein. Apprends à le voir comme un GPS émotionnel : il te dit que tu sors de ta zone de confort… et c’est justement là que tu grandis.

 
 
 

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